Le théâtre : les procédés théâtraux

Les trois Brigands

Comment éviter d'angoisser les jeunes enfants qui vont regarder un dessin animé dont l'héroïne a six ans, a perdu ses parents, va aller seule dans l'orphelinat d'une sorcière, puis être recueillie par trois brigands ? La distanciation, autrement dit, faire en sorte de faire comprendre aux enfants que ce qu'il voit n'est qu'un histoire, jouée par des acteurs.




Thriller de M. Jackson

Triple mis en abyme dans ce clip pour mettre en avant l'artiste (merveilleux chanteur, danseur et comédien) pour donner une ligne directrice et une cohérence à l'ensemble de l'oeuvre et pour amener la dérision (voire l'autodérision) et la parodie assumée des films de série B.

Distanciation, amenée par la mise en abyme et par le clin d'oeil final : de nouveau on est dans la parodie (voir la fin des films d'horreur de série B où le méchant laisse voir qu'il n'est pas mort) et évidemment dans la dérision.

Théâtralité : Il serait important d'étudier l'importance des costumes et leur importance dans les intentions de l'artiste (dérision, mise en valeur, etc.). Regardez ainsi la différence d'habillement entre les deux jeunes filles (celle du film d'horreur, celle du clip).



The Simpsons, générique

Mise en abyme qui signifie beaucoup. La série animée est connue pour être une critique peu déguisée de l'Amérique, de son way of life, de ses présidents, de son capitalisme et de son industrie outranciers, de son hypocrisie. Or, quoi de mieux pour faire comprendre aux spectateurs américains qu'ils sont ceux que l'on va critiquer, que c'est leur société que l'on va tourner en dérision ? Eh bien montrer que les Simpsons qui s'installent devant la télévision pour regarder les Simpsons… ce sont eux !


Stress de Justice (par Gavras) 



Le problème du manque de distanciation :
Stress n'a pas fait l'unanimité contre lui, mais il a déclenché des protestations paradoxales. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) a annoncé vouloir déposer une plainte contre ses auteurs pour intention raciste avérée. Le Front national aussi : "Le FN a réagi à cause d'une vieille blague. Sur le site de Kourtrajmé, nous avions indiqué leur numéro de téléphone comme si c'était le nôtre, pour rire."
Romain Gavras n'en démord pas : "Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait pousser au racisme dans cette fiction. Car c'en est une : tout est joué. Que des Noirs aient tourné dedans ? C'est quand même très court comme raisonnement ! J'ai sans doute plus de respect pour l'intelligence du public, des jeunes en particulier, que mes détracteurs. Lors du casting, à Clichy-Montfermeil [Seine-Saint-Denis] où vivent plusieurs membres de Kourtrajmé, une trentaine de gamins s'est présentée, que des Renois et des Rebeus . ça peut sembler naïf, mais, moi, je n'ai vu que des petits Français. Est-ce que j'aurais dû instaurer des quotas comme dans les films américains ? ! J'aimerais bien que les gens soient sensibles au travail d'acteur fourni par ces jeunes de 14-15 ans au lieu de croire qu'ils tiennent leur propre rôle."
Stress est le morceau le plus inquiétant de l'album de Justice, qui est très sombre, à part deux chansons pop, analyse Romain Gavras. "C'est l'antisingle par excellence, pas destiné à tourner en boucle sur les radios et les télés. Notre intention artistique était de réaliser un film très violent, pour une musique très violente, étouffante. Il s'en dégage une tension artistique… Je ne le trouve pas provocant, mais transgressif. Cela dit, mes autres clips ont un univers très différent."
Illustrer la violence, est-ce forcément montrer les banlieues ? "Non, le thème du court-métrage n'est ni les cités ni une critique simpliste des médias, mais la façon dont une équipe de tournage – qui peut être vue comme travaillant pour la télévision ou bien comme moi-même, Romain Gavras, réalisateur – suit une bande complètement destructrice. La dialectique entre la caméra – qui est l'acteur principal – et les casseurs m'intéressait. Il y a un dialogue entre les deux : au début, un chiffon essuie l'objectif, le perchman apparaît à l'écran. A plusieurs reprises, les jeunes adressent un signe à la caméra puis ils finissent par lui taper dessus. Quand ils lancent : ça te fait kiffer de filmer ça ? , c'est aussi le spectateur qu'ils interpellent. "
Martine Valo, "Accusé Gavras, levez-vous !" dans 
Le Monde Magazine du 26 juin 2008


Roméo et Juliette (Shakespeare par Luhrmann)



Intransitivité du langage baroque : Pourquoi pas juste un "je t'aime" ?



La trahison des images de Magritte

René Magritte



Que nous dit la sémiologie : « Qu’il s’agisse d’une pipe, d’un soleil couchant ou de mon beau visage, l’image n’est jamais le « réel ». On ne peut même pas dire qu’elle reflète « le » réel, puisqu’elle ne peut chaque fois qu’en refléter un reflet, à un moment donné.
Aussi « réaliste » que prétende être l’image d’un objet, aussi spectaculaire que puisse nous sembler l’aspect phénoménal des choses qu’on croit « saisir » en le photographiant, nous n’appréhendons chaque fois qu’une apparence parmi une infinité d’autres, et ceci à un instant précis parmi une infinité d’autres instants…


Même au pur plan visuel, même en n’en visant que la plus plate reproduction, l’image ment toujours dans la mesure où elle sélectionne une très infime partie du visible, où elle l’amplifie par ce simple choix, et où elle cache du même coup tout ce qu’elle ne montre pas. »
https://jetudielacom.com/semiologie-la-trahison-des-images/

L'autoportrait de Johannes Gumpp


Image associéeQuel est le réel portrait du peintre ? Le miroir, la tête de dos, la peinture ? Est-ce un même personnage, une représentation, une projection ?

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